Parce que le crédit à la consommation est une réalité pour de nombreux Français et qu’il jouit d’une image ambivalente, il était important de revenir sur son rôle économique et social. Cet essai donne des clés de compréhension au lecteur et envisage les axes de développement du crédit de demain.
Existe-t-il un paradoxe français du crédit à la consommation ? Alors que la crise des subprimes a mis en exergue les dangers liés à un excès d’endettement des ménages, alors que certains observateurs souhaitent en limiter sa distribution, Nicolas Pécourt souligne à l’inverse dans son ouvrage « un monde sans crédit ? » le faible recours des Français en matière de crédit à la consommation et ses conséquences économiques.
Selon l’auteur de cet essai, le montant en France de crédits à la consommation par habitant correspond ainsi à la moitié de celui observé au Japon, et à moins d’un tiers de celui enregistré au Canada. Les encours de crédits à la consommation ne représentent que 12,7 % de la consommation totale des ménages, contre 16,2 % dans l’Union européenne. Une simple mise à niveau de la France par rapport à l’Allemagne représenterait un volume complémentaire de crédits de plus de trente milliards d’euros, soit le niveau du plan de relance de l’Etat engagé en 2009.
Dernier paradoxe français, celui des perspectives de ce secteur. A contre-courant de la baisse constatée depuis deux ans de la distribution de crédit, l’auteur d’ « Un monde sans crédit ? » se plait à souligner le rôle important que jouera demain le crédit dans les dépenses des Français ; des dépenses liées par exemple à la protection de l’environnement ou au transfert du financement de certaines dépenses de l’Etat vers les ménages. Principal obstacle au développement du crédit à la consommation que relève Nicolas Pécourt : l’image de ce secteur. Et c’est précisément à la restauration de cette image qu’invite l’auteur dans sa conclusion.
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